Lorsque l'on évoque le projet algéro-qatari "Baladna" dans la wilaya d'Adrar, il ne s'agit pas simplement d'une grande ferme ou d'une usine laitière. Nous sommes face au plus grand projet agro-industriel de l'histoire moderne de l'Algérie, visant ni plus ni moins l'autosuffisance nationale en lait en poudre.
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| Image d'illustration : Pivots d'irrigation dans le Sahara |
Cependant, au milieu du flux d'actualités et des chiffres vertigineux, le citoyen se perd souvent dans les détails. Où en sont réellement les travaux ? Qui sont les géants mondiaux qui ont débarqué dans le Sahara ? Et surtout, comment se déroule le recrutement pour ce projet de rêve ?
Dans ce rapport détaillé, nous vous dévoilons l'image complète de ce qui se passe à Adrar jusqu'à cette fin d'année 2025.
1. Sur le terrain : Avancement et Partenaires Stratégiques
Ce projet n'est plus de l'encre sur du papier. Il s'est transformé en un chantier ouvert à la cadence accélérée, surtout après l'étape décisive de Juillet 2025, marquée par la signature de 14 contrats stratégiques d'une valeur dépassant les 500 millions de dollars.
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| Travaux de terrassement et infrastructure |
A. Les géants de la technologie au cœur du Sahara
Pour garantir le succès, "Baladna" s'est alliée aux meilleurs mondiaux :
Volet Industriel (GEA Group) : Le leader mondial allemand a remporté un contrat massif pour équiper l'usine et fournir les technologies de traite et de traitement. Une technologie allemande est gage d'une qualité mondiale pour le lait produit localement.
Volet Agricole : Des firmes comme l'américaine "Valmont" et la turque "AFKO" installent actuellement les systèmes d'irrigation à pivot central (Pivots) les plus avancés.
L'Empreinte Algérienne : Les entreprises nationales ne sont pas exclues. Elles sont présentes en force dans les travaux de forage et de génie civil (ex: EFORHYD et BNEDER), garantissant un transfert de savoir-faire aux compétences locales.
B. Les chiffres du terrain (Décembre 2025)
Aménagement : Travaux en cours sur 100 000 hectares pour la première phase.
Irrigation : Installation de 700 pivots pour cultiver le fourrage nécessaire au cheptel.
Infrastructures : Construction de deux fermes d'élevage climatisées et d'une usine de lait en poudre culminant à 40 mètres de hauteur.
2. Le Dossier Recrutement : Entre Réalité et Rumeurs
👉 [Cliquez ici pour voir le dossier et les wilayas concernées]
La question qui brûle les lèvres de milliers de jeunes : "Comment travailler chez Baladna ?". Voici les faits pour couper court aux rumeurs.
A. Le recrutement a-t-il commencé ?
Oui, effectivement. L'opération a débuté mi-2025, et la première vague d'environ 100 employés a rejoint les sites en août dernier. Ce n'est qu'un début, l'objectif final étant d'atteindre 5 000 emplois directs.
B. Attention aux "Faux Emails"
Pas d'email magique : La société mère au Qatar ne reçoit pas les candidatures pour le projet Algérie via son email général.
La bonne méthode : Deux voies uniques :
La Voie Officielle (ANEM) : L'agence de l'emploi d'Adrar est la porte principale, surtout pour les techniciens et la main-d'œuvre, afin de garantir la priorité aux locaux.
La Voie Professionnelle : Via les plateformes de recrutement algériennes fiables (comme SFN Emploi) qui publient des offres spécifiques pour les ingénieurs et cadres.
C. Qui est prioritaire ?
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| Compétences locales au travail |
Malgré les craintes légitimes, la politique affichée par le projet et les autorités locales confirme la priorité à la main-d'œuvre locale d'Adrar. Le recours aux compétences du Nord ou de l'étranger se fait uniquement pour les spécialités très rares.
3. Questions Stratégiques : Souveraineté et Environnement
Au-delà de l'emploi, des questions cruciales se posent :
1. A-t-on vendu nos terres ?
Il est important de corriger cette idée reçue. Le projet est un partenariat d'investissement à 51% pour Baladna (Qatar) et 49% pour l'État algérien (FNI). La terre reste la propriété de l'État algérien sous forme de concession. C'est un partenariat "Gagnant-Gagnant" : Technologie et financement contre Foncier et sécurité alimentaire.
2. Va-t-on épuiser l'eau du Sahara ?
Le défi hydrique est majeur. Le projet dépend des nappes souterraines, mais les rapports officiels confirment l'utilisation de technologies d'irrigation intelligentes pour minimiser le gaspillage, dans le cadre d'une stratégie durable respectant les générations futures.
3. Quand verra-t-on le lait "Made in Adrar" ?
Le calendrier est ambitieux :
2026 : Arrivée des 50 000 premières vaches et début de la production.
2027 : Production effective de lait en poudre et commercialisation.
Le projet "Baladna" n'est pas un investissement passager, c'est un test réel de la capacité de l'Algérie à transformer son désert. Les indicateurs actuels incitent à l'optimisme, mais le vrai succès se mesurera à la transparence du recrutement et à l'impact économique réel sur la population d'Adrar.
📚 Lire aussi : Le Sahara algérien ne cache pas que du lait et de l'eau... Il y a un autre trésor "oublié" que les grandes puissances s'arrachent actuellement.
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Conseil : Ne vous fiez pas aux annonces anonymes. Suivez les canaux officiels de l'ANEM Adrar, c'est votre boussole la plus fiable.
Sources et Références :
Global Flow Control : Détails des contrats de 500M$. Lien de la source
L'Echo d'Algérie : Liste des partenaires (GEA, Valmont). Lien de la source
The Dairy Site : Calendrier de production. Lien de la source
AL24 News : Avancement sur le terrain. Lien de la source
Sahm Media : Début du recrutement. Lien de la source
SFN Emploi : Offres d'emploi Baladna. Lien de la source