La puissance des nations ne se mesure plus seulement à l'aune des réserves de pétrole ou de l'arsenal militaire, mais à leur capacité à contrôler le flux des "données". En silence, et à pas sûrs, l'Algérie a tranché la "bataille des câbles sous-marins". Avec l'entrée en service opérationnel du câble géant "Medusa" et du système (ORVAL), nous ne parlons pas seulement d'accélérer YouTube ou Facebook, mais de la naissance d'un nouveau secteur économique qui rivalise avec les hydrocarbures en importance stratégique. Comment l'Algérie va-t-elle récolter des milliards grâce à sa position géographique ? Et quel impact cela aura-t-il sur la poche du citoyen ? Voici l'analyse complète.
1. Le volet géopolitique : Briser l'"Hégémonie Numérique" (La Souveraineté)
Pendant longtemps, l'Algérie a été l'otage d'un seul "goulot d'étranglement" : la ville française de Marseille. Toutes nos données souveraines et financières passaient "obligatoirement" par l'autre rive, rendant notre sécurité numérique vulnérable.
Stratégie de la "Diversification des accès" : En activant le câble (ORVAL/ALVAL) reliant
Oran/Alger à Valence en Espagne, et le câble "Medusa" qui nous relie à 4 pays européens et à l'Égypte, l'Algérie a appliqué une doctrine militaire : "Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier". Désormais, l'Algérie possède les "boutons de contrôle". En cas de tension politique avec une partie, les données basculent automatiquement vers un itinéraire alternatif en quelques fractions de seconde. C'est cela, la véritable souveraineté numérique.
2. Le volet économique : Les "Données" comme alternative aux "Hydrocarbures" ?
C'est là que réside le "trésor" que beaucoup ignorent. Ces câbles ne sont pas là pour la décoration, mais constituent un investissement massif visant à générer des revenus en devises via trois canaux principaux :
A. Vente de "Droits de passage" (Transit Fees) aux pays de la profondeur africaine
Les pays enclavés au sud (Niger, Mali, Tchad) souffrent d'un internet faible et très coûteux (dépendant souvent des satellites).
Le plan algérien : Relier les câbles sous-marins du nord (Medusa) à la "Dorsale transsaharienne à fibre optique" (Trans-Saharan Fiber Optic) qui a atteint les frontières sud.
Le retour économique : L'Algérie jouera le rôle d'"intermédiaire". Les pays du Sahel achèteront internet à l'Algérie au lieu de l'Europe. Les données traversent notre territoire, et l'Algérie perçoit des frais de transit en devises, exactement comme nous le faisons avec le gazoduc vers l'Italie.
B. Économie de la facture en devises (Data Localization)
Auparavant, l'Algérie payait des millions de dollars chaque année à des entreprises étrangères pour la "bande passante internationale" (Bandwidth) car le contenu que nous consommons (Facebook, Netflix...) est stocké en Europe.
La solution économique : Avec la construction de centres de données locaux (Data Centers) à Oran et Alger, et en attirant les géants de la technologie pour stocker leur contenu localement (Caching), l'Algérie n'aura plus à payer pour récupérer ce contenu à chaque fois. Cela signifie une économie colossale pour le trésor public.
C. Casser les prix et relancer le marché local
L'augmentation de l'"offre" internet (capacité de 20 Térabits de Medusa + 40 Térabits d'Orval) entraînera inévitablement un effondrement des prix sur le marché de gros.
Le résultat : Une baisse du coût de l'internet pour les opérateurs (Mobilis, Djezzy, Ooredoo), permettant de lancer de vraies offres 5G illimitées à des prix abordables, ce qui relancera le commerce électronique.
3. Quel rapport avec votre "poche" en tant que citoyen ?
Vous pourriez dire : "C'est un discours gouvernemental, qu'est-ce que j'y gagne ?". La réponse est simple : cette transformation est le carburant qui manquait au moteur du "travail en ligne".
Baisse du Ping : Cela signifie la possibilité de travailler dans des domaines nécessitant une vitesse ultra-rapide (Trading, Gaming, contrôle à distance).
Stabilité du réseau : Cela signifie que vous pouvez travailler en tant que Freelancer avec des entreprises étrangères sans craindre les coupures pendant les réunions.
L'opportunité en or : L'économie numérique algérienne explose maintenant. Le e-commerce, les micro-services et la création de contenu deviennent de véritables emplois générant des millions. Et pour faire partie de cette nouvelle économie, vous n'avez besoin que d'un seul outil pour relier votre effort local à la finance mondiale. C'est ici qu'interviennent les solutions financières intelligentes comme [la carte RedotPay - dont nous avons détaillé la méthode d'obtention ici], qui est votre passerelle pour convertir vos gains numériques en réalité tangible, en profitant de la nouvelle vitesse internet fournie par l'État.
Algérie 2030... Un pôle numérique
Nous assistons à la fin d'une époque et au début d'une autre. Les nouveaux câbles sous-marins sont les "autoroutes" du 21ème siècle. L'Algérie n'est plus seulement un marché de consommation, mais est devenue un (Hub) régional reliant l'Afrique à l'Europe. La bataille technique est gagnée, et l'infrastructure est prête. La question n'est plus "quand l'internet va-t-il s'améliorer ?" mais "comment allez-vous exploiter cette vitesse pour construire votre avenir financier ?".
Sources et références :
Site officiel du projet "Medusa" (Medusa Submarine Cable System) : Pour consulter la carte du câble et les spécifications de capacité (20Tbps).
Site officiel du câble "2Africa" : Détails du projet de câble sous-marin qui entoure le continent africain.
Ministère de la Poste et des Télécommunications (Algérie) : Données relatives à la stratégie de sécurité numérique et au développement des infrastructures.
Site Submarine Cable Map : Cartes mondiales approuvées des tracés de câbles sous-marins (ORVAL/ALVAL).
Rapports de presse et techniques : Concernant le lancement de centres de données (Data Centers) à Oran et le partenariat avec l'italien Sparkle.